Le 15 juin dernier, à l'occasion de l'Assemblée Générale de l'asbl, on a dressé le bilan de l'année 2020. La crise sanitaire a largement bousculé nos activités et fragilisé encore les conditions de vie des personnes auxquelles nous proposons un accompagnement psycho-médico-social. Retour sur une année d'urgences et de défis nombreux à relever.
2020 pour les travailleur·ses du sexe / prostitué·es en Région de Bruxelles Capitale
- Interdiction de la prostitution : fermeture des bars, saunas et hôtels spécialisés et une attention/répression accrue de la police en rue.
- Des contraintes fortes sur l’exercice de l’activité (pratiques, tarifs) étant donné la précarité extrême dans laquelle la majorité des personnes s’est retrouvée.
- Difficultés énormes pour la majeure partie des bénéficiaires à payer leurs loyers et autres dépenses.
- Pas de droit passerelle ni de revenus de substitution pour la quasi-totalité d’entre eux, mis à part des aides alimentaires.
- Difficulté de se rendre dans son pays d’origine ou dans celui où certaines personnes avaient des droits - en particulier pour ce qui concerne l’accès aux médicaments.
- Pas d’accès aux locaux d’Alias dans les mêmes conditions qu’auparavant (nombre maximum de personnes simultanément, durée limitée).
Des défis relevés par l’équipe d’Alias face à la pandémie de Covid-19
- Maintien des activités de l’asbl malgré le confinement : réorganisation de l’offre de services, rédaction de nouveaux protocoles, recherche de nouveaux locaux, mise en place d’un Cloud sécurisé.
- Maintien du contact avec le public cible malgré l’interdiction de la prostitution. Une communication accrue et des accompagnements avec les bénéficiaires via WhatsApp.
- Mise en place d’actions d’urgence en plus de nos missions habituelles : information et distribution de matériel de protection et de kits d’hygiène ; distribution de colis alimentaires puis de chèques alimentaires ; interventions pour les loyers.
- Sensibilisation des autorités aux besoins urgents sur le terrain et obtention de moyens supplémentaires pour assurer de nouvelles missions d’urgence.
- Participation à la réflexion autour du protocole fédéral de reprise.